Que deviennent les piles et batteries usagées ?

 « Smartphones, ordinateurs portables, montres ou jouets,… Tous ces objets de notre quotidien sont munis d’une pile ou d’une batterie. Mais que deviennent-elles une fois usagées ? Et quelles sont les conséquences d’un mauvais recyclage ? Découvrez comment donner une seconde vie à ces produits, et ainsi éviter une importante pollution. »
 
1,3 milliard. C’est le nombre de piles et batteries vendues chaque année en France. Même si elles sont indispensables à notre quotidien, elles n’en restent pas moins extrêmement polluantes…

Mercure, nickel ou encore lithium : s’ils finissent dans la nature, les composants des piles provoquent des conséquences désastreuses. Une simple « pile bouton » négligemment jetée peut, à elle seule, polluer 400 litres d’eau ou 1 m3 de terre pendant 50 ans ! Et ces métaux lourds ne sont pas sans effet sur le corps humain. Ils peuvent entraîner allergies, troubles du système reproducteur ou encore cancers… Trier et recycler ces produits, c’est préserver sa santé et la planète.

 ‘UNE MINE DE MÉTAUX’

DAutre effet bénéfique du recyclage : la réduction de l’empreinte écologique. Une pile alcaline nécessite 50 fois plus d’énergie lors de sa fabrication qu’elle n’en fournit tout au long de sa vie… Or, plusieurs des métaux contenus dans ces technologies sont devenus des denrées rares dont l’extraction est extrêmement polluante. La collecte et le tri des vieilles piles et batteries permet d’éviter la perte et le gaspillage de matières premières. 77 % du poids total d’une pile ou d’une batterie usagée peut en effet être recyclé en métaux ou alliages, avec de l’acier, du zinc, du nickel, du plomb, etc…

Depuis 1999, les éco-organismes Corepile et Screlec-Batribox assurent la collecte et le recyclage des piles et batteries usagées, via plus de 66 000 points en France. Il est ainsi possible de déposer ses déchets dans des points de collecte situés près de chez vous (entreprises, écoles, lieux publics, magasins, déchetteries).

 ‘UNE PILE… PAR SORTE DE PILES’

Les piles et batteries usagées sont ensuite acheminées vers des centres de regroupement, puis expédiées vers des centres de tri spécialisés. Là, elles sont classées par technologie pour optimiser leur recyclage :

• les piles alcalines, salines et zinc-air,
• les piles au lithium,
• les accumulateurs NiCd,
• les accumulateurs NiMh,
• les accumulateurs Li-ion,
• les accumulateurs au plomb,
• les piles au mercure (aujourd’hui interdites à la vente).

Les matériaux contenus dans les piles et batteries sont alors extraits grâce à différentes techniques, comme la pyrométallurgie (piles alcalines et salines), l’hydrométallurgie (piles salines, alcalines, zinc-air et lithium), la distillation et la fusion.

‘QUAND LA PILE DEVIENT CLÉ’]

Objectif : séparer les composants pour atteindre une pureté indispensable à la réutilisation des différents métaux. Après affinage, ils entrent alors dans le processus de fabrication de nouveaux produits de consommation tels que :
• des piles et batteries neuves,
• des couverts en acier inoxydable,
• des pièces automobiles,
• des gouttières,
• des clés,
• des articles ménagers,
• des coques de navires,
• des bornes anti-stationnement, etc.

Parfaitement mature, la filière de valorisation des piles n’attend plus que l’engagement de tous pour réduire la pollution générée. En France, 15 à 20 % des piles et batteries usagées finissent encore à la poubelle, sans compter toutes celles qui restent inutilisées au fond d’un tiroir…

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