COMMENT LIMITER L’IMPACT DE SON SMARTPHONE SUR L’ENVIRONNEMENT ?

 « Dans notre quotidien, les smartphones sont devenus des objets indispensables. 8 personnes sur 10 entre 18 et 75 ans en possèdent un, ce qui en fait le premier équipement numérique des Français. Ce petit objet se révèle en effet très pratique du fait de ses nombreuses fonctionnalités, à tel point que beaucoup d’entre nous n’imaginent plus vivre sans lui. Mais aussi incontournable soit-il, le smartphone et en particulier sa fabrication sont très néfastes pour l’environnement, du fait de la présence de métaux rares dans sa composition et de son assemblage aux quatre coins du monde. Voici quelques conseils pour faire un choix de smartphone raisonné et ainsi limiter l’impact environnemental de cet objet connecté. »
 

 ‘UNE CHAINE DE FABRICATION DES SMARTPHONES TRES POLLUANTE’

On estime que le processus de fabrication des smartphones est responsable d’environ trois quarts de leur impact environnemental. En effet, les téléphones connectés contiennent jusqu’à 70 matériaux et 50 métaux différents, dont des métaux précieux comme l’or et l’argent et des métaux rares comme le tantale. Ces métaux sont souvent extraits en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud, dans des conditions sociales et éthiques douteuses. Ainsi, Selon l’UNICEF, plus de 40 000 enfants travailleraient dans les mines de cobalt et de coltan de la République Démocratique du Congo. On retrouve ces minerais stratégiques dans les batteries et les condensateurs des smartphones.

A cela s’ajoute la pollution provoquée par l’extraction minière, qui souille l’eau, l’air et les sols du fait des procédés chimiques utilisés. Pas moins de 180 étapes sont nécessaires à la production de ces composants électroniques. Avec une fabrication, un assemblage et une distribution des smartphones dans le monde entier, leur empreinte carbone est en outre très élevée.

Or les smartphones ne sont souvent pas conçus pour durer et les effets de mode nous conduisent à en changer régulièrement. En conséquence, nous changeons de modèle en moyenne tous les deux ans, alors que dans 88% des cas notre ancien téléphone fonctionne encore.

 ‘CHOISIR SON SMARTPHONE DE FAÇON RAISONNEE’

Pour autant, il est possible de limiter ces conséquences problématiques sur l’environnement en adoptant une utilisation raisonnée de son smartphone. Explications.

Tout d’abord, il est important de ne pas se précipiter à l’achat sans analyser les caractéristiques de fabrication des smartphones. Certaines marques s’engagent à fabriquer des téléphones respectueux des questions environnementales et éthiques. C’est le cas de Fairphone, marque labellisée Der Blaue Angel (label pour produits écologiques géré par le ministère allemand de l’Environnement).

Aussi, pour faire durer ce nouvel achat le plus longtemps possible et éviter la surconsommation, pensez à vous renseigner sur les garanties légales et commerciales associées à l’achat d’un smartphone, ainsi que sur la disponibilité des pièces détachées. A ce sujet, IFIXIT et Greenpeace proposent des systèmes de notation des smartphones en fonction de leur réparabilité. Il est important d’acheter un modèle adapté à ses besoins : si vous n’en n’avez pas l’utilité, évitez les téléphones avec de très grands écrans.
Les modèles d’occasion sont également de bonnes alternatives permettant de compenser l’impact environnemental et social de la fabrication de smartphones, en prolongeant leur durée de vie. Plusieurs plateformes proposent des modèles reconditionnés comme le label Emmaüs, Back market ou Remade.

Une fois l’achat effectué, prendre soin de son smartphone est indispensable, cela permet d’éviter jusqu’à 40% des pannes ! Vous pouvez protéger votre téléphone avec une housse, une coque ou un film de protection pour éviter de casser l’écran. Attention aussi à laisser son téléphone récupérer après une utilisation intense (musique, jeu, GPS…) car cela permet de faire refroidir la batterie et le processeur, sensibles aux températures élevées. Enfin, n’attendez pas que votre batterie soit complètement à plat pour recharger votre smartphone et évitez de le laisser en charge une nuit entière. Idéalement, la batterie doit être maintenue entre 20% et 80% pour ne pas être abimée.

‘EN FIN DE VIE, PRIVILEGIER LA REPARATION ET LE RECYCLAGE’

A la moindre nouveauté, nombreux sont ceux qui délaissent leur téléphone pour un modèle dernier cri plus performant. Les « vieux » modèles sont alors rangés dans un tiroir dans lequel ils sont oubliés pour la plupart. En effet, selon l’ADEME, seulement 15% des téléphones sont aujourd’hui collectés en fin d’usage. Cela signifie qu’au moins 30 millions d’appareils pourraient être revendus ou recyclés. Il existe de nombreuses structures de réemploi comme Emmaüs. En 2016, l’association a collecté 259 000 téléphones dont 56 000 ont été réutilisés et 203 000 recyclés.

En dernier recours, des solutions de tri et de recyclage des smartphones sont possibles. On peut ramener son vieux modèle avec le chargeur chez le revendeur ou utiliser des box dédiées à cette collecte avant recyclage. Aujourd’hui, une vingtaine de matériaux est recyclable parmi tous ceux présents dans nos smartphones. Paprec D3E dispose de 8 usines réparties dans toute la France qui collectent et recyclent 100 000 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques par an, smartphones inclus.

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